"American Pie 4" : trente ans, toujours aussi lamentables


Accédé au statut de superstars, ou pour faire les poches d'un public désormais adulte qui commence à contempler son adolescence à travers une brume nostalgique, voici, neuf ans après American Pie 3, le quatrième film de la série.

On retrouve les cinq garçons qu'on a connus en pleine frénésie masturbatoire mariés, pères de famille, concubins, mais toujours aussi frustrés sexuellement. Le mâle américain est insatisfait, c'est un sujet de plaisanterie aussi vieux que l'Union.

A l'occasion d'une réunion d'anciens élèves, Jim (Jason Biggs), Stifler (Sean William Scott) et les autres ont l'occasion de se prouver les uns les autres qu'ils n'ont rien perdu de leur maladresse ni de leur grossièreté. Ils ont gagné en bons sentiments, et il n'est question tout au long de ces presque deux heures que de remettre leur vie en ordre : de se réconcilier avec leur légitime épouse, de reconquérir leur amour de jeunesse ou de prendre une revanche contre un patron inique qui a en plus le culot de ne pas être américain.

Au contact de la jeune génération, de son sexting, de ses shots de tequila, de ses audaces bisexuelles, les tristes héros démontrent avec quelle rapidité on peut passer du statut de jeune con à celui de vieux con.

BANDE-ANNONCE

lemonde.fr

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